qui atteignit son point culminant avec la campagne des fedajiti et la guerre du Sinaï, en oftobre 1956.

Pourquoi cette attaque? Il eSt difficile de répondre avec précision. Les a êtes d'infiltration qui l'avaient précédée, aussi graves qu'ils aient pu être, n'étaient pas inhabituels et n'appelaient certainement pas des représailles d'une telle envergure. Des cyniques prétendent que c'était pour le " Vieil Homme " le moyen de prouver à tous qu'il était de retour. D'autres pensent que c'eSt Dayan qui, à son ordinaire, outrepassa les ordres reçus pour affirmer son indépendance.

En fait, l'attaque de Gaza était une déclaration de guerre à Nasser et au type de nationalisme qu'il incarnait. C'eSt d'ailleurs ainsi que Nasser l'interpréta. Le diftateur égyptien, conspirateur de vieille date et qui avait du goût pour les opérations clandestines, n'avait pas été choqué outre mesure par l'affaire d'espionnage. Mais l'attaque de Gaza, c'était autre chose.

Peu auparavant, de nouveaux courants s'étaient manifestés en Égypte, tendant à repousser l'alliance avec l'Occident. Peut-être parce que l'aide américaine n'était plus indispensable après le retrait des Britanniques, peut-être aussi à cause de l'offre de Nehru d'un paâe afro-asiatique ou bien encore parce que cette alliance avec les États-Unis favorisait l'éternel rival de l'Égypte, l'Irak.

Dulles en fut extrêmement contrarié. Tous les beaux discours de Byroade furent oubliés. Washington fonça et créa le " pacte de Bagdad ", armant les ennemis des Égyptiens. Le danger d'une entente entre Israël et les États-Unis ayant été écarté, Ben Gourion s'était peut-être dit que le moment était venu de donner une leçon aux Égyptiens.

Mais un événement beaucoup plus important ouvrit de nouvelles perspeétives. Le ier novembre 1954, la guerre de libération algérienne se déclenchait. Après avoir perdu l'Indochine, le Maroc, la Tunisie, la droite française était bien déterminée à lutter pour conserver l'Algérie comme " partie intégrante de la France ". Incapables de comprendre le nationalisme moderne et d'admettre son avenir en Afrique, ces Français crurent naïvement que la révolution algérienne n'était qu'une nouvelle manœuvre montée par le sinistre individu du Caire. Renverser Nasser devint leur

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