apprirent à se défendre militairement, ils ne faisaient que suivre l'exemple glorieux des Macchabées. Or dans son livre sur l'histoire des chevaliers teutoniques, Treitschke rapporte que les chevaliers, pendant les repas au réfeâoire, lisaient souvent la Bible à voix haute. Ils choisissaient fréquemment un passage sur les chevaliers du temps de Josué ou de Moïse pour rappeler aux jeunes frères les exhortations du ier livre des Macchabées (2, 50): " Ayez donc le zèle de la loi, mes enfants, et donnez vos vies pour l'alliance de nos pères. "
Dans nombre de kibboutzim on lit encore la Bible avant le repas du vendredi soir et j'ai plus d'une fois entendu ce même passage pendant la semaine de Hanouka qui commémore la viètoire des Macchabées. Tout le monde écoute en songeant aux dangers tout proches que représentent les voisins arabes.
Le livre de Treitschke sur les chevaliers teutoniques se Ht comme une version romancée de la vie des kibboutzim frontaüers où l'on dort " à moitié dévêtus, l'arme à la main ".
L'Ordensland s'effondra lorsque tous ses voisins slaves s'unirent contre lui comme s'était écroulé le royaume des Croisés de Jérusalem et comme les politiciens et les Stratèges craignent que s'effondre Israël. Cet État teutonique entouré d'ennemis qui n'oubliaient pas que cette terre leur avait appartenu, n'exiStait que par la force de l'épée et ne pouvait espérer durer longtemps.
Pour moi la seconde Prusse entre dans l'histoire avec la guerre de Trente ans. Bien que rien dans l'histoire ne puisse être comparé à la deuxième guerre mondiale et à l'assassinat des six milHons de Juifs qui marqua la seconde guerre mondiale je vois une certaine ressemblance entre l'effet produit par cet holocauste sur l'esprit des Juifs et l'empreinte qu'a laissée la guerre de Trente ans sur la mentalité allemande. Quand cette boucherie fut achevée il ne restait plus que quatre millions d'Allemands sur les douze qui étaient entrés en guerre trente ans plus tôt, et le pays était ruiné.
" Jamais plus ", c'eSt ce qu'affirmaient les sionistes après la guerre de 1940 et c'eSt ce que les Allemands ont dû se dire quand le grand KurfürSt entreprit de reconstruire le nouvel État prussien.