b. Consolider l'accord par une déclaration des quatre puissances.

c. Inviter Israéliens et Arabes à participer à la Conférence des quatre puissances; ainsi Israël pourrait appeler ce face à face négociations directes tandis que les Arabes pourraient lui donner un autre nom.

d. Exercer une forte pression sur les deux camps pour qu'ils se plient à ces conditions.

e. Concrétiser cet accord dans un document contractuel (l'un des deux camps pourrait prétendre que c'eSt un traité de paix et l'autre que ce n'en eSt pas un).

f. Donner à tout cela sa forme définitive par une garantie internationale.

Au Moyen-Orient deux facteurs s'opposent à cette Stratégie: le gouvernement israélien et les organisations de guérilla. Les Israéliens parce que - nous l'avons déjà dit - tous les membres du cabinet réclament des annexions qui dépassent de loin tout ce qu'offre la résolution du Conseil de sécurité; les guérillas parce qu'elles pensent avec raison qu'un règlement du conflit porterait un coup mortel à leur lutte pour une Palestine libre et encouragerait les régimes arabes à se débarrasser d'elles.

La logique voudrait que les deux camps s'unissent pour une lutte commune ce qui eSt bien sûr impossible puisque le gouvernement israélien eSt encore plus hostile à la création d'un État palestinien qu'à un règlement imposé par une grande puissance et que les Palestiniens ne reconnaissent pas la légitimité d'Israël.

Devant cette double opposition quelles sont les chances de succès que peut espérer l'initiative des grandes puissances?

Cela dépendra beaucoup de l'état d'esprit du monde arabe. Cela dépendra beaucoup de Nasser. Réussira-t-il à diviser les guérillas comme il tente actuellement de le faire en se conciliant Arafat et en l'intégrant dans 1' " establishment " arabe?

Mais les guérillas peuvent obliger Nasser à durcir ses positions

231