représentant de l'OLP avait été invité à y participer en observateur.

Que s'était-il passé? Les Américains avaient-ils cédé à la pression du gouvernement de Rabin, où était-ce Rabin qui emboîtait le pas à Henry Kissinger? Celui-ci avait-il déjà décidé de détruire l'OLP au Liban conjointement avec la Syrie et Israël, une collusion qui allait entraîner l'invasion du Liban en 1976 par l'armée syrienne? La réponse à toutes ces questions est probablement oui.

Pendant tout ce temps, je me donnais beaucoup de mal pour développer le Conseil israélien pour la Paix israélopalestinienne (le nom que nous avions finalement adopté) et en faire un instrument capable d'exercer une pression efficace sur le gouvernement.

Je revis Hammami à Londres au mois d'octobre, et il convint qu'au cas où une importante organisation israélienne verrait le jour, l'OLP entamerait avec elle un dialogue sérieux et durable.

Le temps était venu de créer cet organisme.

La première personne que je sollicitai pour jouer un rôle clé dans le Conseil, reconstitué et élargi, fut le général Mattitiyahu Peled, ancien intendant général de l'armée, qui avait fait partie de l'état-major victorieux de 1967, et à ce titre était très respecté. Il allait tenir une place importante dans la phase suivante des contacts.

Matti, comme tout le monde l'appelait, avait été un soldat de métier presque toute sa vie. Il avait aussi appartenu au Palmach, le commando d'élite de l'armée clandestine de la Haganah. Avec la naissance de l'État d'Israël, il avait gravi les échelons de l'armée. Après avoir quitté l'uniforme en 1968, il avait commencé une nouvelle carrière, étudié la littérature arabe moderne, et était devenu maître de conférences à l'Université de Tel-Aviv.

Toutes ces annés, il avait régulièrement écrit des articles dans Maariv, dans lesquels il exprimait souvent des

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