égyptien, qui se trouvait en Autriche. L'entrevue fut arrangée dans le plus grand secret à Salzbourg. Personne n'était au courant, sauf Khalil et Sartawi, et bien entendu Kreisky. Et pourtant, quelques jours plus tard, l'histoire était révélée dans un journal égyptien. Comme on pouvait s'y attendre, les extrémistes de l'OLP étaient furieux, voyant dans cette rencontre un acte de trahison.

Sartawi était sûr qu'il s'agissait d'une provocation délibérée de la part des Égyptiens. Les fonctionnaires égyptiens se confondirent en excuses: ce n'était qu'un malentendu stupide. Mais ce «malentendu» aurait pu tuer Sartawi.

Le plus encourageant de l'affaire était qu'Arafat avait défendu Sartawi sur toute la ligne. Il avait fait comprendre que celui-ci était son homme, et personne n'avait osé le toucher.

Si quelqu'un avait imaginé qu'Issam serait intimidé par cette expérience, et essaierait de se faire oublier, il se trompait. Ce fut exactement le contraire.

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- J'ai raconté votre histoire à tout le monde à Beyrouth. On l'appelle la blague d'Avnery, me dit Issam.

Je la lui ai racontée plusieurs Jois. Je la tiens d'Ezer Weizmann, le ministre de la Défense, qui doit l'avoir apprise, vu le langage utilisé, quand il était pilote de chasse dans la Royal Air Force. Weizmann s'en servait pour décrire l'attitude du gouvernement de Begin vis-à-vis de l'initiative de Sadate. Moi je l'utilisais pour décrire la tactique de l'OLP.

En voici une version expurgée:

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