reconnaître le droit des Palestiniens à l'autodétermination et souhaite annexer une importante partie des territoires. 3) Le camp de la paix, qui reconnaît les droits^ des Palestiniens et qui est prêt à accepter l'existence d'un État palestinien aux côtés d'Israël.

C'était consciemment que nous ne voulions pas que les Palestiniens puissent facilement contourner le problème du sionisme, c'est pourquoi nous soulignions le fait que le Conseil israélien est un organisme sioniste. Nous ne voyions pas l'utilité que l'OLP reconnaisse des non-sionistes, ce qui ne la rapprochait en rien de la reconnaissance mutuelle, de la même manière que nous insistions en Israël pour que toutes les forces pacifistes, et en définitive l'État lui-même, reconnaissent l'OLP.

Sartawi l'avait clairement compris, et il adopta nettement cette position.

D'ailleurs Arafat émettait lui-même un certain nombre de signaux. Il avait manifestement pris conscience de l'importance de l'opinion israélienne, et de la nécessité de soutenir le mouvement pacifiste en Israël. En particulier, il avait fixé son choix sur le parti Sheli, qui avait été créé par le Conseil israélien et que je représentais alors à la Knesset. Le Sheli lui aussi était officiellement un parti sioniste.

Le 19 décembre 1980, Arafat accorda une interview à l'une des plus importantes revues du monde arabe, Al Haouadet, de Beyrouth, qui était lue par des millions d'Arabes, dont les Palestiniens. En voici un passage:

Q. A la suite de la décision du gouvernement israélien qui empêche les hommes politiques israéliens d'effectuer des négociations et d'avoir des contacts avec l'OLP, quel est l'avenir de nos relations avec le parti israélien de la paix Sheli?

R. « Nous continuons. Notre décision est celle qui a été prise en 1977 par le Conseil national palestinien. Elle porte sur l'instauration d'un dialogue avec les forces progressistes et démocratiques en Israël et ailleurs. Nous continuerons. Que quiconque souhaite poursuivre ce dialogue se joigne à nous.

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