Israéliens, et les Syriens atteindraient leur principal objectif: l'anéantissement de l'OLP en tant que force palestinienne indépendante. En prévision d'une éventuelle attaque israélienne, l'OLP avait déjà installé des bureaux de rechange à Damas, dont le personnel, bien sûr, était agréé par les Syriens. Ces services étaient prêts à entrer en action sur-le-champ si ceux de Beyrouth se trouvaient dans l'incapacité de fonctionner. De cette manière, ce serait une nouvelle OLP, totalement asservie aux Syriens, qui prendrait la relève. Ce plan était superbe, et s'il avait marché, rien de ce qui se produisit par la suite - la « dissidence » au sein du Fath, l'attaque syrienne contre l'OLP à Tripoli, etc., - n'aurait été nécessaire.

Non, vraiment, les Syriens ne s'attendaient pas à une attaque israélienne contre leurs forces.

Quelques mois plus tard, au sommet de Fès, le dictateur irakien Saddam Hussein blâma publiquement Assad de n'avoir pas combattu les Israéliens comme il l'aurait dû.

- Vos MIG sont plus perfectionnés que les nôtres, et pourtant, vous ne vous êtes pas défendus comme nous nous défendons contre les Iraniens! s'écria-t-il.

Exaspéré, Assad laissa échapper malencontreusement, en présence d'environ cent cinquante ministres arabes des Affaires étrangères et de leurs conseillers:

- Mais ils m'avaient dit qu'ils n'avanceraient que de quarante-cinq kilomètres!

Selon les services de renseignements de l'OLP, le frère du dictateur syrien, Rifaat Al Assad, chef des services secrets syriens, avait rencontré Ariel Sharon aux États-Unis le 5 mai 1982, exactement un mois avant l'invasion israélienne.

Ce n'est que le quatrième jour de la guerre que l'armée israélienne commença à attaquer les positions syriennes au Liban. Au cours d'une brillante attaque aérienne, les missiles syriens furent détruits, mais ceux qui étaient en Syrie, beaucoup plus importants, ne furent pas bombardés. En vertu de l'accord passé avec la Syrie, les Soviétiques étaient

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