partout dans le monde et souligna le caractère négatif de la session. En fait, elle se termina par un match nul. Arafat fut réélu à l'unanimité mais il fut incapable d'obtenir un nouveau comité exécutif plus en accord avec ses idées. L'ancien comité fut réélu. Les résolutions étaient vagues et ne changeaient rien à l'orientation générale. Elles permettaient tout au plus à Arafat d'opérer dans une zone intermédiaire de décisions ambiguës.

L'ancienne résolution interdisant les contacts avec d'autres Israéliens que les antisionistes restait inchangée.

Pour nous, c'était un désastre total.

Quelques jours après la session du CNP, Issam et moi devions paraître ensemble à une réunion publique à Londres. Cet événement avait été organisé par un groupe de Juifs et d'Israéliens vivant à Londres, qui se dévouaient à la cause de la paix israélo-palestinienne.

A Paris, j'appris que la situation était beaucoup plus grave que je ne l'imaginais. Issam nous parla en grand secret de la réunion du conseil révolutionnaire du Fath, dont les décisions comptaient beaucoup plus que les résolutions officielles du CNP. Tout contact avec nous, même le fait de nous voir en ce moment, enfreignait directement ces décisions. Issam n'avait plus aucun mandat pour nous rencontrer.

Que faire?

Nous décidâmes que Matti et moi devions écrire une lettre personnelle à Yasser Arafat. N'ayant pas le temps de la faire taper, nous la rédigeâmes à la main sur des pages de mon carnet, y apposant nos deux signatures. Issam se chargea de la faire transmettre.

Dans cette lettre, nous demandions au président comment nous pourrions poursuivre nos efforts à la lumière des nouvelles résolutions du CNP. Nous lui rappelions que nous avions décidé une rencontre mensuelle entre des représentants de l'OLP et notre conseil, la réunion d'une large

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