là. Parce que le dialogue représente un début qui a des dimensions stratégiques, pas tactiques: pour nous il est une stratégie et non, comme beaucoup le pensent, une tactique. Nous voulons qu'un processus se développe en Israël qui amènera la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien, l'acceptation de l'OLP comme le seul représentant légitime de ce peuple, et l'accord sur le retrait total d'Israël de toutes les terres arabes occupées.

L'apparition de cette tendance en Israël constitue un changement fondamental. Nous espérons qu'avec le temps cette tendance s'élargira et gagnera assez de pouvoir pour peser sur les décisions politiques d'Israël.

Sur l'opinion publique israélienne:

Nous devons distinguer nettement deux expériences: l'expérience égyptienne et l'expérience palestinienne. Premièrement, l'expérience palestinienne a précédé celle de l'Egypte de nombreuses années. Deuxièmement, l'expérience palestinienne ne s'adressait pas à l'establishment officiel israélien, mais à l'opinion publique. Aujourd'hui, les forces pacifistes israéliennes n'ont pas encore le pouvoir d'influencer la politique de leur gouvernement, mais elles sont capables de se développer de manière à faire entendre leurs arguments, et à convaincre le public israélien de la nécessité d'adopter la solution que nous proposons.

Dans les contacts entre États, la décision est entre les mains du gouvernement qui a la majorité au parlement et contrôle les instruments du pouvoir. Mais ce que nous voulons provoquer, c'est que l'opinion de la société israélienne passe de l'hostilité à la reconnaissance des droits du peuple palestinien. Ce qui signifie que notre point de départ sera de convaincre le public avant de négocier avec le gouvernement.

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