- Quel sorte d'anglais parlez-vous? s'enquiert-il.

- C'est de l'anglais du Yorkshire, lance Matti, personne ne le comprend.

49

Abou Faysal avait disparu.

Une heure plus tôt environ, alors que nous étions assis au soleil sur la véranda de ma chambre d'hôtel, qui dominait la baie de Tunis, le téléphone avait sonné.

Nous étions censés rencontrer Arafat plus tard dans la journée mais comme d'habitude, personne ne savait exactement quand il prenait l'avion, et il pouvait arriver à n'importe quel moment.

Il était déjà tard le soir du Shabbat, le 21 avril 1984, quand le visage familier du major Fahti, mon ancien garde du corps à Beyrouth, apparut à la porte de l'hôtel. Un convoi de quatre voitures, dont deux pleines de gardes lourdement armés, attendait pour nous conduire à notre rencontre avec le président.

Nous fûmes arrêtés sur la route longeant la côte à un poste militaire établi pour intercepter les éventuels saboteurs venus de Libye. Notre guide dit quelques mots, et on nous fit signe de passer.

Nous fûmes accueillis à l'ambassade palestinienne par un nouveau groupe de gardes en civil, armés jusqu'aux dents. On nous mena dans un salon, semblable à celui où nous avions rencontré Arafat l'année précédente, et nous attendîmes quelques minutes.

298