et nous n'avons rien trouvé. Terzi (le principal observateur de l'OLP à l'ONU) a été questionné à ce sujet, et il a formellement démenti.

Arafat me dit plus tard que cette partie de notre conversation l'avait poussé à publier deux importantes déclarations, l'une dans l'Observer, de Londres, et l'autre dans Le Nouvel Observateur. Dans le numéro du 4 mai de ce magazine, on interrogeait Arafat sur l'attaque de Jérusalem et il répondait:

Je répète ce que j'ai déjà dit: je fais une séparation très nette entre les opérations militaires contre des cibles militaires, et les opérations militaires contre des cibles civiles. Je suis contre les opérations qui affectent des civils, comme je l'ai déjà dit mille fois. Mais il convient d'observer ce qui se passe. Devant le terrorisme que l'État d'Israël pratique contre nous - les assassinats, nos prisonniers dans les prisons israéliennes, et les attaques contre les maires palestiniens, comme Bassam Shaqa - il y a ce contre-terrorisme.

Au cours de la même interview, on demandait à Arafat: « Vous ne voulez pas abandonner la guerre et vous voulez la paix - sans vainqueurs ni vaincus - que proposez-vous de faire? » Arafat répondit: « Une négociation directe: les Israéliens et nous, sous les auspices des Nations Unies. » Le reporter continua: « Vous êtes pour une reconnaissance mutuelle entre Israël et l'OLP?» A quoi Arafat répliqua: « Je suis pour la reconnaissance mutuelle de deux États. » Jamais Arafat n'avait défendu la solution pacifique des deux États en des termes aussi dénués d'équivoque. Cependant, c'est à peine si cette déclaration historique fut rapportée par la presse israélienne, qui la traita comme une nouvelle courante. Le gouvernement israélien réagit par un bref communiqué qui la condamnait comme un nouveau stratagème terroriste.

Quelque temps avant, on avait demandé à Arafat, dans une autre interview à Radio Monte-Carlo, qui était son candidat favori pour les élections israéliennes. Il avait répondu: « Mon candidat, c'est la paix, la paix, la paix! »

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