généreuses et pleines de bonne volonté. Il viendra parce qu'il n'y a pas d'alternative.

L'Etat d'Israël existe. Il ne disparaîtra pas. Il ne saurait être détruit sans que les générations à venir voient le Moyen Orient se tranformer en un immense cimetière.

Le peuple palestinien existe. Dispersé, dépossédé, opprimé par tous, privé de son droit de cité au sein des nations, mais il existe. Il existera.

Pour toutes ces raisons, il n'y a apas d'autre solution que celle de la coexistence et de la paix. Aucune guerre ne pourra jamais résoudre ce problème. Tant qu'il n'y aura pas la paix, les guerres se succéderont, apportant mort et misère aux deux peuples. Et après chaque guerre, le problème persistera.

Le dialogue est nécessaire pour obtenir la paix. Un dialogue entre les peuples et, en tout premier lieu, entre des gens de bonne volonté. Ceux qui ont peur de la paix, ceux qui lui préfèrent des morceaux de territoire veulent bloquer ce dialogue.

Le 5 août 1986, la Knesset a finalement adopté cette loi infâme qui interdit tous contacts entre les Israéliens et les dirigeants de l'OLP, plus particulièrement s'ils ont un but politique et s'ils visent à instaurer la paix. Selon cette loi, toute forme de dialogue pour la paix est défiie comme un acte d'identification avec les terroristes. (Ces termes ne semblent-ils pas sortis tout droit de 1984 de George Orwell?)

Cette loi abominable a été votée par une majorité de 47 contre 25 membres, y compris 7 membres du parti travailliste. Les 48 autres membres de la Knesset, dont la plupart appartiennent au parti travailliste, ont voté avec leur pied et ont quitté l'auguste assemblée avant le vote.

Selon cette loi, les centaines de rencontres, de conversations téléphoniques et autres contacts racontés dans ce livre auraient été passibles de trois ans de prison ferme. Mais tout cela est cependant moins lourd que le prix qu'ont payé Saïd Hammami, Issam Sartwi et les autres, mes ennemis, mes frères.

Le dialogue continuera et la paix viendra.

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