Mista'arvim ont tué un de leurs propres hommes, l'ayant pris pour un "terroriste". Après l'avoir blessé, ils l'ont abattu à bout portant d'une balle dans la tête.

Dernièrement, on a découvert que la pratique des Mista'arvim a été étendue en empêchant l'assistance médicale aux blessés. Les ambulances palestiniennes n'étaient pas autorisées à s'approcher des victimes qui restaient sur le terrain et mouraient. (Il est triste de le dire, les Palestiniens ont appris cette leçon et ont utilisé la même méthode barbare à la tombe de Joseph). Des snipers israéliens ont tué le conducteur de l'ambulance qui tentait de sauver le garçon au barrage de Netzarim.

Il semble que l'utilisation des tireurs d'élite afin de tuer est devenue une partie de la doctrine tant de l'armée que de la police. Les Palestiniens, d'autre part, n'ont pas encore été entraînés à utiliser leurs armes de cette façon. A la télévision, on a vu les soldats palestiniens tirer n'importe comment. Cela explique la proportion des victimes des deux côtés.

La pratique de l'assassinat prémédité est manifestement immorale. Peut-être est-elle même illégale aux termes de la loi israélienne, faisant partie d'un de ces ordres à propos desquels on peut dire - selon les mots d'un juge militaire israélien - "Ici flotte le drapeau noir de l'illégalité". Sans aucun doute, cette pratique contrevient aux lois internationales de la guerre. Les Palestiniens ont déjà envisagé de s'adresser au tribunal international sur les crimes de guerres, qui est sur le point d'être installé. Je n'envie pas la position dans laquelle le général Shaul Mofaz se trouvera si cela se présente.

Mais, même d'un point de vue strictement militaire, cette pratique est contre-productive. Les exécutions ne "pacifient" pas (un terme prisé par les généraux du monde entier). Elles parviennent au résultat inverse: chaque enterrement suscite des vengeurs, chaque tombe approfondit la haine, causant davantage de victimes. Les moyens de contrôle des émeutes, ordinaires, non létaux, qui ne causent pas d'escalade, auraient été plus efficaces.

La manière de penser des généraux, ceux qui ont planifié l'opération et ceux qui l'ordonnent, suscite de tristes réflexions.

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