L'un dans l'autre, un coup de génie. Barak et Sharon sont sauvés du désastre politique et sont devenus des héros nationaux.

Oui, c'est ce que j'aurais dit si j'étais cynique. Mais je ne le suis pas et donc je dis que ce n'était pas planifié, mais que cela s'est néanmoins déroulé ainsi. C'était le résultat inévitable.

Alors que peut-on dire sur le gouvernement de crise?

Premièrement: Celui-ci ne sera pas un gouvernement Barak, mais un gouvernement Sharon. Peut-être devrions-nous l'appeler un gouvernement Sharak. Car dans tous les gouvernements dont il a été membre jusqu'à maintenant, Sharon était la figure dominante. En tant que ministre de l'Agriculture, il a installé les colonies qui dictent maintenant la politique de Barak. En tant que ministre de la Défense, il a entraîné Begin dans le bourbier du Liban. Dans toutes ses fonctions ministérielles, il a fixé les frontières de l'annexion, selon lesquelles la présente guerre se mène. La simple idée que Barak pourrait contrôler Sharon est ridicule.

Deuxièmement: A propos de Barak lui-même, jamais aucun homme politique n'a trahi d'une manière aussi cynique toutes les promesses qu'il avait faites avant son élection. Nous avons voté pour Barak pour nous débarrasser du Likoud, et parce qu'il avait promis de faire la paix avec les Palestiniens et les Syriens. La paix avec la Syrie a échoué à cause de 10 (dix) mètres de plage sur le lac de Tibériade. La paix avec les Palestiniens a échoué à cause des "fieux sacrés de la Nation". La conscription des élèves de yeshivas (écoles talmudiques) s'est transformée en farce, de même que la "révolution" civile/laïque. Même le retrait du Liban n'a pas été un succès: à cause du refus de rendre un minuscule morceau de territoire près de Har Dov et de libérer les otages que nous détenions depuis 13 ans, on a donné au Hezbollah un prétexte pour nous harceler.

Troisièmement: Un gouvernement de crise est un gouvernement de guerre. Les ennemis d'un compromis avec les Palestiniens seront dans la majorité. Aux yeux du monde arabe, le nom de Sharon est lié au massacre de Kibia de 1953 et à l'affaire

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