A l'apogée de la controverse Pérès-Barak, chacun se prétendait le chef du "Camp de la Paix". De la manière dont ils utilisaient le terme, ce n'était qu'une abstraction, un objet virtuel, ni paix ni camp, tout comme la "Gauche" n'est pas la gauche, mais plutôt un syndicat de politiciens exploitant la peur de la droite, bien sûr, chacun d'eux se vantant de pouvoir battre Sharon, comme si le problème était de battre Sharon plutôt que de faire la paix.

L'artisan de la paix Barak: Aujourd'hui son principal effort se concentre sur le nouveau "processus de paix". Il n'a aucune chance de remporter cette élection s'il ne présente pas aux électeurs un accord avec les Palestiniens. Seul un tel accord amènera les centaines de milliers de partisans de la paix arabes et juifs aux urnes, et sans eux il perdra. Pour lui, la paix n'est pas une passion dévorante, mais le moyen de parvenir à ses fins: gagner les élections.

Est-ce suffisant pour parvenir à un accord? Le bon sens dit non. Mais il ne faudrait pas minimiser l'immense détermination d'un politicien à survivre quand il est confronté au désastre. Le philosophe allemand Hegel parle de "la ruse de la raison". La paix peut même se servir d'un étrange instrument comme Barak. Comme on dit en yiddish: "Si Dieu le veut, même un manche d balai peut faire feu".

C'est un vague espoir - et béni soit le croyant!

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