de Clinton arrive à échéance. Bien sûr, cela fournit une occasion et Arafat la saisirait si on lui proposait une offre qu'il puisse accepter. Mais quand tout ce qu'on lui offre est qu'il déclare la "fin du conflit" en échange d'un morceau de papier sans carte et sans solution précise, il préfère attendre le prochain président et le prochain Premier ministre. Après tout, depuis le début de sa direction, Arafat a survécu aux présidents Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Ford, Carter, Reagan, Bush et Clinton, ainsi qu'aux Premiers ministres Ben Gourion, Eshkol, Meir, Rabin, Begin, Shamir, Pérès, de nouveau Rabin et Pérès, Netanyahou et Barak. Pendant ce temps il a conduit son peuple des bords de l'extinction au seuil de l'indépendance.

J'ai beaucoup de bonnes suggestions pour Barak, Clinton et leurs successeurs. Mais ma toute première suggestion est: prenez une bonne photo d'Arafat et mettez-la sur votre bureau.

6 janvier 2001

Fin de conflit

Seul le diable sait qui a mis ces quatre mots dans la tête de Barak: "La fin du conflit".

Quand Barak a demandé de "mettre fin au conflit", sous la forme d'un "accord-cadre" (une autre de ses inventions), il a mis la question carrément sur la table. Depuis, elle est posée là, comme une bombe à retardement. Il allait de soi qu'aucun dirigeant palestinien ne pourrait prendre le risque d'apposer sa signature au bas d'un document comportant les termes "la fin du conflit" sans qu'une solution soit trouvée pour les 3,7 millions de réfugiés, des êtres humains dispersés dans toute la région.

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