Une "commission de la vérité"

Le problème des réfugiés est à facettes multiples ; certaines sont idéologiques et concernent des principes de base, d'autres revêtent un aspect pratique. Voyons d'abord les aspects idéologiques.

Israël doit reconnaître sa responsabilité historique dans la création du problème. Afin de faciliter la guérison des blessures, une telle reconnaissance doit être explicite.

On doit reconnaître que la création du problème des réfugiés a été le résultat de la réalisation de l'engagement sioniste de parvenir à une renaissance nationale juive dans ce pays. On doit également reconnaître qu'au moins certains des réfugiés ont été jetés hors de leurs maisons par la force alors que la bataille était déjà terminée, et que le retour dans leurs foyers leur a été dénié.

Je rêve d'un événement extraordinaire: le président ou le Premier ministre d'Israël s'excuse solennellement auprès des Palestiniens pour l'injustice qui leur a été causée à l'occasion de la réalisation des buts sionistes, et en même temps il souligne que ces buts étaient directement destinés à une libération nationale et au sauvetage de millions de victimes de la tragédie juive en Europe.

J'irai plus loin en proposant la mise sur pied d'un "comité de la vérité" composé d'historiens israéliens, palestiniens et internationaux, afin d'enquêter sur les événements de 1948 et de 1967 et de soumettre un rapport commun qui pourrait devenir un sujet à intégrer dans les programmes scolaires tant israéliens que palestiniens.

Le droit au retour

Le droit au retour est un droit fondamental qui ne peut être dénié à notre époque. Il y a peu, la communauté internationale est entrée en guerre contre la Serbie afin de défendre le droit des Kosovars à retourner dans leurs foyers. Il faut mentionner que l'Allemagne supprime le droit des Allemands expulsés de

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