leur nation et dans leur culture. D'autres pourront choisir de retourner en territoire israélien où ils seront près du foyer de leur famille, même s'ils ne peuvent pas revenir dans leur maison détruite et dans leur village qui n'existe plus.

D'autres encore peuvent être réticents à l'idée de vivre dans un Etat avec un environnement national et culturel différent, après avoir vu la réalité de leurs propres yeux. Un choix réel ne sera possible que quand tous les faits seront clairs, et même alors, quelques-uns pourront être appelés à changer plusieurs fois leur choix.

Une fois que la grande question nationale, le symbole du sens palestinien de l'injustice, sera devenue la question personnelle de centaines de milliers de familles à titre individuel, chacune d'elles prendra une décision autonome.

Il faut qu'en même temps l'organisme international voie le jour. L'expérience montre que cela ne sera pas facile et que des pays qui promettent des contributions généreuses pour un tel effort ne remplissent pas toujours leurs promesses.

La troisième étape sera l'application, qui prendra certainement quelques années.

Il est clair que la crainte de nombreux Israéliens qu'une catastrophe va soudain les submerger est sans fondement.

La solution du problème sera un processus long, contrôlé, raisonnable et logique.

Réconciliation historique

Je crois que ce plan peut conduire à une solution morale, juste, pratique et acceptée de part et d'autre.

Les deux parties l'accepteront, en fin de compte, parce qu'il n'y en a pas d'autres. Il ne peut y avoir de paix sans la solution du problème des réfugiés, et la seule solution valable de ce problème est celle avec laquelle les deux parties peuvent vivre.

Peut-être que tout ira bien. Quand les deux parties s'engagent vers une solution, cela peut faciliter la réconciliation entre elles. Quand elles s'assoient ensemble et trouvent des solutions créatrices, toutes sortes d'idées intéressantes peuvent surgir

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