comme pourquoi ne pas rebâtir deux ou trois villages palestiniens qui ont été détruits après 1948 et dont l'emplacement est encore vacant? Beaucoup de choses qui semblent impossibles aujourd'hui peuvent être mises sur le tapis une fois que l'atmosphère entre les deux parties aura changé.

Peut-être alors l'ancien proverbe du psalmiste s'appliquerat-il aux réfugiés: "La pierre que les bâtisseurs ont refusée est devenue la clé de voûte de l'ensemble".

20 janvier 2001

Entre la peste et le choléra

Je suis troublé, plus que je ne l'ai été depuis longtemps.

Toute ma vie je me suis opposé au vote blanc. J'ai écrit des articles contre, beaucoup plus convaincants que les clichés de propagande actuels de Yossi Sarid. Mais je crains que, cette fois, je sois conduit à l'utiliser. Si je prends en compte la dérive d'Ehoud Barak, ma main va trembler et refuser.

Je connais tous les arguments: un vote blanc est un vote pour Sharon. Evidemment. Mais ceux qui avancent cet argument doivent prouver que Barak c'est mieux que Sharon.

En cet instant précis, il est presque certain qu'un gouvernement d'"union nationale" sera mis en place après les élections. Soit Sharon sera Premier ministre avec Barak comme ministre de la Défense, soit Barak sera Premier ministre avec Sharon comme ministre de la Défense. Belle alternative. Cela justifie-t-il l'utilisation de son bulletin de vote? Toute cette campagne n'est-elle pas qu'un théâtre de marionnettes pour simples d'esprit?

Il y a vingt mois, quand le présentateur de la télévision a annoncé la victoire de Barak, j'ai couru vers la place Rabin et j'ai

64