- Les propositions de Taba n'ont jamais été mises sur le papier, et jusqu'à aujourd'hui on ne sait pas clairement ce qui a été proposé, qui a proposé quoi et à quel titre. Barak, évidemment, a tout désavoué le lendemain.

- Pendant ce temps, la campagne électorale avait commencé en Israël et tous les sondages montraient que Barak serait largement battu. Comment Arafat aurait-il pu faire des concessions considérables à un homme qui, presque certainement, perdrait le pouvoir dans les deux mois, d'autant plus que Barak n'avait pas révélé ses propositions à sa propre opinion publique?

-Arafat n'a pas rejeté les propositions de Taba mais il déclare encore maintenant qu'elles doivent servir de base à toute négociation future, alors que Barak quant à lui proclame que les propositions de Taba sont nulles et non avenues.

A la fin du procès, une question demeure: Est-ce que l'accusé, Barak, avait sincèrement l'intention d'aboutir à un accord de paix et que seulement un mélange d'arrogance, d'ignorance et de stupidité politique l'en a empêché (comme Clinton le croit, d'après Malley) ou est-ce que, dès le début, il ne voulait pas aboutir à la paix mais seulement convaincre le monde qu'il voulait la paix alors qu'Arafat veut rejeter le peuple d'Israël à la mer?

C'est aux juges d'en décider.

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