d'humanité partira de Copenhague". Il se peut que ce soit en raison de son noir passé que l'Europe soit maintenant si empressée de mettre fin aux atrocités.

Tout ministre, tout membre de la Knesset, tout général et tout citoyen doit graver ceci dans son cœur: Vous êtes personnellement responsable de chaque atrocité à laquelle vous prenez part. Vous ne pouvez plus vous cacher derrière "J'ai reçu des instructions" ou "Je n'ai fait qu'obéir aux ordres". Quelqu'un peut vous attraper dans une boîte de nuit à Paris ou dans les montagnes du Népal.

Récemment, Gush Shalom a préparé une publicité télévisée pour les soldats, les mettant en garde contre ce danger. La Voix d'Israël a refusé de la diffuser. Peut-être la Cour suprême sera-telle appelée à intervenir. Mais si j'étais maintenant un réserviste, je serais très prudent.

Dans la tristement célèbre affaire du massacre de Kafr Kassem (1956), le juge Benjamin Halevy a évoqué un "pavillon noir" à propos des ordres illégaux que les soldats doivent refuser de suivre. Il se référait au droit national mais maintenant cela est en train de devenir le droit de la communauté internationale. Ce pavillon noir concerne de nombreux ordres donnés quotidiennement dans les territoires occupés.

Le ministre des Transports, Ephraïm Sneh, s'est récemment emporté: "Vous [Sharon] n'allez pas me traîner avec vous d La Haye /". Il voulait dire, évidemment, le Tribunal international pour les crimes de guerre. Si j'étais un général, c'est exactement ce que je dirais au chef d'état-major, Shaul Mofaz.

Un nouveau jeu a commencé, et les règles ont changé. Le monde est en train de nous dire: On vous aura prévenus! '

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