Voilà l'autre face de la globalisation: tous les problèmes du monde concernent chacun dans le monde. Tout cas d'injustice, tout cas d'oppression. Le terrorisme, l'arme des faibles, peut facilement atteindre n'importe quel point de la terre. Toute société peut facilement être visée et plus une société est développée, plus elle est en danger. De moins en moins de gens sont nécessaires pour infliger des souffrances à de plus en plus de gens. Bientôt une seule personne suffira pour porter une valise avec une bombe atomique miniature et détruire une mégapole de dizaines de millions d'habitants.

C'est la réalité du XXIe siècle qui a vraiment commencé cette semaine. Elle doit conduire à la globalisation de tous les problèmes et à la globalisation de leur solution, pas dans l'abstrait, par des déclarations stupides aux Nations Unies, mais par un engagement général à résoudre les conflits et à établir la paix, avec la participation de toutes les nations, les Etats-Unis jouant un rôle central.

Depuis que les Etats-Unis sont devenus une puissance mondiale, il ont dévié du chemin tracé par leurs fondateurs. C'est Thomas Jefferson qui a dit: Aucune nation ne peut se conduire sans respect de l'opinion mondiale. (Je cite de mémoire). Quand la délégation américaine a quitté la conférence mondiale à Durban, afin de faire échouer le débat à propos des plaies de l'esclavage et afin de faire plaisir à la droite israélienne, Jefferson a dû se retourner dans sa tombe.

S'il est confirmé que l'attaque sur New York et Washington a été perpétrée par des Arabes - et même si ce n'est pas le cas! -, le monde doit enfin s'occuper de soigner la blessure purulente que constitue le conflit israélo-palestinien qui empoisonne le corps entier de l'humanité. Un des petits malins de l'administration Bush a dit il y a seulement quelques semaines: "Laissons-les saigner!" en parlant des Palestiniens et des Israéliens. Maintenant c'est l'Amérique qui saigne. Celui qui fuit le conflit est rattrapé par lui, même dans sa propre maison. Les Américains, et les Européens aussi, devraient retenir cette leçon.

La distance de Jérusalem à New York est courte, tout comme la distance de New York à Paris, Londres et Berlin. Non

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