a serré les rangs derrière Arafat à ce moment de suprême danger pour son existence même. Même le flot de critiques de certains intellectuels palestiniens - qui ont été exploités à leur insu par la guerre psychologique israélienne - a cessé.

Ces méthodes ont été utilisées contre Churchill, de même que contre Castro, en vain. Elles ne réussiront probablement pas non plus contre Arafat.

9 février 2002

Le grand jeu

Il y a quelques semaines, il s'est passé quelque chose de curieux: Israël a découvert que l'Iran était le Grand Satan.

C'est arrivé très soudainement et n'a été précédé ni d'informations sensationnelles ni de nouvelle découverte, comme si, sur l'ordre d'un sergent instructeur, l'ensemble de la droite politico-militaire israélienne avait changé d'orientation. Tous les politiciens, tous les généraux, tous les médias aux ordres, avec le renfort habituel des professeurs de service, tous ont découvert du jour au lendemain que l'Iran était le véritable danger, immédiat et terrible.

Par une étonnante coïncidence, c'est arrivé exactement au moment où un navire supposé transporter des armes iraniennes pour Arafat était saisi. Et à Washington, Shimon Pérès, un homme pour toutes les saisons et serviteur de tous les maîtres, abordait tout diplomate passant par là et lui racontait des histoires à propos de milliers de missiles iraniens qui avaient été fournis au Hezbollah. Oui, oui, le Hezbollah (inscrit par le président Bush sur la liste des "organisations terroristes") reçoit des armes

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