Si Arafat était assassiné, nous aurions atteint le point de non-retour.

13 avril 2002

"A Jénine, j'ai fondé..."

Il y a 105 ans, le lendemain du premier congrès sioniste à Bâle, Théodore Herzl a écrit dans son journal: "A Bâle, j'ai fondé l'Etat des Juifs". Cette semaine, Ariel Sharon devrait noter dans son journal: "A Jénine j'ai fondé l'Etat des Palestiniens".

Evidemment, ce n'est pas ce qu'il voulait. Tout au contraire, son intention était de détruire la nation palestinienne, ses institutions et sa direction, une bonne fois pour toutes, ne laissant que des ruines, des décombres humains dont on pourrait se débarrasser n'importe où.

En pratique, c'est quelque chose de tout à fait différent qui s'est passé. Confrontée aux attaques de la puissante machine militaire de la région et aux armes les plus modernes du monde, noyée dans une mer de souffrances, entourée de cadavres, la nation palestinienne s'est redressée comme jamais.

Dans le petit camp de réfugiés près de jénine, un groupe de combattants palestiniens de toutes les organisations se sont rassemblés pour une bataille défensive qui est enracinée pour toujours dans le coeur de tous les Arabes. Elle est le Massada palestinien - comme l'a appelée un officier israélien faisant allusion à la légendaire résistance de ceux qui restaient de la grande révolte contre Rome en 71 après J.-C.

Quand les médias internationaux ne pourront plus être tenus à l'écart et que les images de l'horreur seront publiées, deux versions possibles pourront émerger: Jénine, l'histoire

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