plus tard que les provisions avaient été déchargées dans un camp de l'armée et que quatre d'entre eux seulement avaient pu arriver à destination.

Que montre tout cela? Une personne objective pourrait seulement en tirer la conclusion que l'armée voulait empêcher à tout prix l'entrée de témoins oculaires dans le camp. L'armée savait que cela pouvait donner lieu à des rumeurs à propos d'un terrible massacre mais avait préféré cela à la divulgation de la vérité. Si on prend des mesures aussi extrêmes pour cacher quelque chose, on ne peut pas se plaindre qu'il y ait des rumeurs.

Quel est le comble du cynisme? Bloquer l'accès à un lieu et prétendre que personne n'a le droit de dire ce qui s'y est passé puisqu'il ne l'a pas vu de ses propres yeux. La preuve la plus flagrante de ce qui s'est passé est le fait que, immédiatement après la fin de l'attaque, des personnalités de premier plan du gouvernement et de l'armée ont commencé à discuter des façons d'empêcher un choc en Israël et à l'étranger quand les faits seraient connus. Ceci n'était pas une discussion secrète, elle avait lieu en public dans les débats des médias. Tout le monde l'a entendu.

Les décisions prises ont été extrêmement efficaces en Israël et extrêmement inefficaces à l'étranger. Il se trouve que j'étais en Angleterre quand les nouvelles se sont finalement répandues. Elles remplissaient la première page de tout journal britannique important. Le titre de première page du Times était "A l'intérieur du camp de la mort". Au-dessous, on voyait une photo géante et un article d'une correspondante de guerre très connue, qui écrivait que, dans toutes les guerres qu'elle avait couvertes, comme la Bosnie, le Kosovo, la Tchétchénie et d'autres, elle n'avait jamais rien vu de tel. Dans presque tous les pays européens la réaction a été la même.

En Israël par contre, la machine de propagande gouvernementale, dans laquelle tous les médias sont maintenant volontairement intégrés, avait tout fait pour préparer l'opinion. Il a été dit tout d'abord que les Palestiniens étaient sur le point de répandre un horrible mensonge, qu'ils étaient prêts à entasser des cadavres (venus d'où?) dans les rues. On en serait presque

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