en vaut la peine ; il produirait d'immenses bénéfices, entre autres:

- Le principal objectif de l'économie américaine (et par conséquent de la politique américaine) est le pétrole de la mer Caspienne. L'exploitation de ce gigantesque réservoir, le plus important du monde, n'a pas encore commencé. Son contrôle assurerait à l'Amérique un pétrole bon marché pour des décennies. Bush, un pétrolier typique qui méprise les sources alternatives d'énergie préservant l'environnement, considère cet objectif comme essentiel.

- Pour arriver sur le marché, le pétrole doit traverser les mers. Il y a plusieurs routes possibles, via l'Afghanistan et le Pakistan ou la Turquie. L'Irak est proche de ces pays, et les forces aériennes et terrestres américaines qui y sont stationnées garantiraient la domination américaine sur toute la région.

- L'existence d'une base américaine sûre au cœur du monde arabe permettra également à Washington de tenir tous les régimes arabes afin qu'ils ne s'égarent pas du droit chemin. La pression sur l'Arabie Saoudite sera énorme. Non seulement les bases américaines dans ce pays deviendront superflues mais, en manipulant les prix du pétrole, l'Amérique pourrait bien conduire le royaume au bord de la banqueroute.

- La nouvelle situation détruirait finalement l'OPEC Washington décidera des prix du pétrole et de la manière dont il sera distribué.

- La nouvelle situation détruira les derniers vestiges de l'indépendance arabe. Déjà aujourd'hui, presque tous les pays arabes sont dépendants de l'Amérique. Une présence physique américaine massive en leur sein mettra fin à toute velléité de puissance et d'unité arabe.

- L'Iran voisin perdra aussi son envie de s'opposer au grand Satan américain. L'Iran sera menacé des deux côtés par les bases américaines en Afghanistan et en Irak.

- Un contrôle américain total sur toutes les ressources pétrolières, du Kazakhstan au nord à l'Arabie Saoudite au sud, ruinera tous les espoirs européens de rivaliser avec la puissance économique et politique des Etats-Unis. Celui qui contrôle le

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