Rumsfield, Rice, Wolfowitz, Pearl et tous les autres petits Sharon souffrent du même syndrome.

L'Irak n'est pas le Japon, et les Irakiens n'obéiront pas à un Mikado importé par les Américains comme ils obéissent actuellement à un dictateur local nationaliste. Le fondamentalisme islamique riest pas un animal qui peut facilement être dompté. Des centaines de millions d'êtres humains en colère dans tout le monde arabe et musulman sont un grand danger, même pour un pouvoir militaire puissant.

Sharon peut croire qu'il sera le grand vainqueur d'une telle action américaine, bien que l'histoire montre qu'il nous a conduit à un désastre historique. Il peut réussir, en exploitant l'anarchie qui s'ensuivra, à chasser les Palestiniens du pays. Mais dans quelques armées, Israël pourrait se trouver entouré par un nouveau Moyen-Orient, et pas celui sur lequel Shimon Pérès radote: une région pleine de haine, de rêves de revanche, conduite par un fanatisme religieux et nationaliste. Et au bout du compte, les Américains rentreront chez eux. Nous resterons seuls ici.

Mais des gens comme Bush et Sharon ne marchent pas au rythme de l'histoire. Ils écoutent une autre musique.

14 septembre 2002

Un témoin venu du passé

Une personne morte il y a 1 900 ans a été convoquée cette semaine par Ariel Sharon devant son espèce de tribunal radiophonique.

Cela riest pas surprenant en soi. Dans la conscience juive, il n'existe pas de frontière claire entre le passé et le présent, et il

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