concernant Jérusalem-Est et le Mont du Temple sans exercer sur eux de souveraineté ; d'accepter d'importantes annexions en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, ainsi qu'une présence militaire israélienne sur d'autres zones importantes, et un contrôle israélien sur les frontières séparant l'Etat palestinien du reste du monde. Aucun dirigeant palestinien ne pouvait signer un tel accord, et ainsi, le sommet déboucha sur une impasse et sur la fin des carrières de Barak et de Clinton.

L'Intifada d'AI-Aqsa

71. L'échec du sommet, la disparition de tout espoir d'accord entre les deux parties et la position inconditionnellement pro-israélienne des USA conduisirent de façon inévitable à un autre cycle de confrontations violentes, qui prit le nom d'intifada d'AI-Aqsa. Aux yeux des Palestiniens, il s'agit d'un soulèvement national justifié contre une occupation qui se prolonge, qui ne semble pas devoir se terminer, et qui signifie une dépossession continue et quotidienne de leur terre. Pour les Israéliens, il s'agit d'une explosion de terrorisme meurtrier. Les acteurs de cette Intifada sont des héros nationaux aux yeux des Palestiniens et, aux yeux des Israéliens, des criminels sans foi ni loi qui doivent être liquidés.

72. Les médias officiels israéliens ne parlent plus de "colons", mais de résidents contre lesquels tout attentat n'est qu'un crime contre une population civile. Les Palestiniens considèrent les colons comme l'avant-poste d'un dangereux ennemi dont l'intention est de les déposséder de leur terre et qui doit être vaincu.

73. Une grande partie du "camp de la paix" israélien s'est effondrée à l'occasion de l'Intifada d'El-Aqsa, et il s'avère que beaucoup de ses convictions étaient extrêmement fragiles: n'ayant jamais fait de véritable retour critique sur le récit sioniste et n'étant pas capable de comprendre qu'il existe un récit palestinien, elle s'est avérée incapable de comprendre les raisons de la résistance palestinienne, a fortiori quand Barak

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