qui demandait l'établissement d'une fédération en Palestine et la création d'une grande confédération sémitique, englobant tout le Proche-Orient. L'un des points demandait le retour des réfugiés. Plusieurs des idées pour lesquelles nous avions combattu dans " un certain magazine " étaient reprises dans le ManifeHe. L'" action sémitique " ne constituait pas un fadeur politique. Mais sa voix était claire et sonore. Elle devint une véritable force politique en 1965, au plus fort de la bataille de Haolam Ha%eh. Sous la pression de certains partis religieux, le gouvernement Eshkol avait promulgué une loi lui permettant de freiner la liberté d'expression et de suspendre notre journal. Le public s'indigna d'un tel procédé. Et je me lançai dans la bataille parlementaire. Notre liste fut présentée aux élections de 1965. Après une campagne fiévreuse, nous obtenions 1,2 % des voix. C'était assez pour me permettre d'entrer à la Knesset, le Parlement israélien, seul membre de mon parti.

L'armée, les colonies frontalièresjet les Arabes d'Israël s'étaient unis pour nous apporter leur soutien. Les jeunes nous donnaient l'occasion de répondre à leur désir de renouveau. Durant les deux années qui précédèrent la guerre des Six jours, j'ai défendu au Parlement les idées du Haolam Ha^eh. Ces idées, qui ne sont pas les miennes propres mais émanent de l'expérience de toute une génération, je vais tenter maintenant de les formuler.

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