privé juif. " L'État ne peut pas s'en charger, dit-il, parce que l'État ne peut faire de discrimination entre Juifs et Arabes Par contre il voudrait que ce soit le gouvernement qui encourage l'immigration et non l'Organisation sioniste aCtuelle dont il dit le plus grand mal.
Ces deux campagnes sont également illusoires. Le taux des naissances qui eSt de 22 pour 1 000 par an ne peut guère beaucoup augmenter. Quant à l'immigration elle eSt au point mort. La grande vague d'enthousiasme qui entraîna la Diaspora juive pendant et après la guerre des Six jours n'a occasionné aucune nouvelle alijah dans le pays.
Ces espoirs sans base réelle sont caractéristiques des sionistes de la vieille école, maintenant plus que jamais. Ce n'eSt pas ainsi qu'ils peuvent réussir à concilier deux tendances contradictoires: garder les territoires pour les coloniser et bien qu'ils soient habités d'un million d'Arabes, faire d'Israël un État à majorité juive.
Maintenant que son parti, le Kafi, a décidé de se joindre sans lui au Mapaï, Ben Gourion eât une figure isolée sur la scène politique mais il personnifie toujours le sionisme aux yeux des Israéliens et inspire une sorte de crainte respectueuse.
Ben Gourion a parcouru un long chemin depuis le jour où le jeune David Green débarquait à Jaffa, il y a soixante-quatre ans. Tout au long de ces années il n'eSt pas refté un seul jour inaCtif. Il a souvent changé de slogans, il n'a pas toujours poursuivi les mêmes buts mais il a gardé un faible pour les " trois tâches majeures de notre génération ". Si le nombre des tâches n'a pas varié, les tâches elles-mêmes différaient souvent. Ce qui était un mois durant: " L'éducation secondaire; obligatoire, la conquête du Néguev et la sécurité " devenait le mois suivant: " la sécurité, le rassemblement des exilés et l'intégration des communautés juives ".
Si l'on considère sa vie dans son ensemble, ce qui ressort c'eSt la ténacité avec laquelle il a toujours suivi la même ligne, depuis le jour où il fut rebuté par les sons et les odeurs de Jaffa jusqu'à celui où il démissionna de son poSte de Premier ministre et de