tous et coopéraient, oubliant les insultes dont ils s'étaient abreuvés si généreusement au moment des éleétions.
En Palestine même, des Struéhires de pouvoir passaient aux mains des partis. Plusieurs d'entre eux, ensemble, créaient la grande centrale syndicale, la" Fédération générale des Travailleurs hébreux ", YHisîadrouth. D'autres créaient isolément leurs instruments de combat, à preuve les syndicats concurrents révisionnistes et religieux. La plupart de ces institutions exerçaient de fortes pressions sur les individus.
UHiftadrouth contrôlait le marché du travail. Il fallait en passer par elle pour trouver un emploi. De plus elle possédait la Kupath Holim (le Fonds de la Santé) admirable institution d'assurances et de soins médicaux, et un ouvrier ne pouvait espérer soigner sa famille sans son aide. Or on ne pouvait souscrire au Fonds de la Santé sans faire partie de YHisîadrouth. Il fallait donc lui obéir ou sacrifier sa famille.
Cette rigidité, cette discipline étaient nécessaires pour gouverner 1' " État dans l'État ", pour agir contre les Britanniques et leur police. A l'exception des révisionnistes de droite (les dissidents avaient d'ailleurs aussi leurs propres organisations copiées sur le modèle de la Structure officielle), tout le monde était d'accord pour se soumettre à une discipline afin de réaliser les objectifs nationaux. La guerre de 1939-1945 en fit une démonstration éclatante. Les chefs sionistes décidèrent que les jeunes Palestiniens s'enrôleraient dans les unités palestiniennes de l'armée anglaise pour combattre l'ennemi nazi. L'engagement était " volontaire " mais on veilla soigneusement à ce que personne ne s'y dérobât. Les jeunes gens qui ne possédaient pas de certificats d'exemption du bureau de recrutement sioniste n'avaient droit ni au travail ni aux soins médicaux. En fait la tache honteuse laissée sur ceux qui refusaient de faire leur devoir était propre à décourager les embusqués. Mais l'unité, la détermination de la communauté hébraïque étaient telles qu'on eut rarement recours à de tels moyens de pression.
On aurait pu penser que l'État, une fois établi, aurait assumé ces fonctions, revendiqué ces institutions et qu'alors les partis seraient