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qui se sont déchargés sur elle du sein de leurs colleêtes de fonds aux Etats-Unis. En finançant des organisations de jeunesse, des activités culturelles, des services de propagande et autres organismes qui appartiennent aux partis sionistes, l'Agence juive les aide largement à maintenir leurs appareils et leur influence en Israël et à l'étranger. Mais là n'eSt pas encore la plus importante de ses fonctions. Un accord eSt intervenu entre l'État et l'Agence, l'État se déchargeant sur elle de l'organisation de l'immigration. L'immense opération nationale que constitue l'immigration (absorber les nouveaux venus, installer de nouveaux kibboutzim, aider les anciens, etc.) eSt encore conduite de nos jours par l'Agence juive.

C'eSt ainsi que les partis en arrivent à manipuler des fonds extrêmement importants sans être soumis à aucun contrôle démocratique. Les choses étant ce qu'elles sont, rien d'étonnant à ce que pour tous les partis le sionisme soit sacré. L' " establishment " ne pourrait exister sans lui. L'idée d'un Israël non sioniste eSt une véritable hérésie, un péché mortel.

Les liens qui unissent le gouvernement et les partis sont analogues à ceux qui unissent l'Agence juive et les partis. La gestion de l'économie par exemple fait apparaître ces liens un peu particuliers. C'eSt un système qui, à mon avis, n'eSt ni capitaliste, ni socialiste, il eSt unique dans son genre. On ne peut pas parler de planification socialiste ni de libre entreprise capitaliste. Le gouvernement contrôle entièrement toute l'a&ivité économique par un système compliqué de crédits contrôlés, de permis délivrés, de licence, de quotas, de subsides, de taxations, de contrôle des changes, etc., sans le moindre organisme responsable d'une planification quelconque. Les fortunes qui se sont faites en Israël se sont faites avec l'accord du gouvernement. Des entrepreneurs privés, des Juifs de l'étranger, en particulier, obtiennent des facilités incroyables pour leurs nouvelles entreprises. Il eSt arrivé que des entrepreneurs de mauvaise foi réussissent à soutirer à l'État, sous forme de prêt ou de subvention, bien plus d'argent qu'ils n'en avaient investi eux-mêmes. Toute activité économique dépend en Israël du sou-

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