capitale des deux États. C'eSt à mon sens la seule solution raisonnable à ce problème lourd de passions et d'émotions religieuses et nationalistes.
Cet accord fédéral serait précédé par un pafte militaire économique et politique. Militaire, il garantirait la sécurité de la nouvelle Palestine par la création d'armées coordonnées sur le modèle de celles de l'O.T.A.N. ou du paCle de Varsovie. Économique, il contribuerait à réunifier la région qui depuis les premiers temps de l'histoire jusqu'à la guerre des Six jours, en comptant aussi deux cents ans d'occupation par les Croisés, a toujours formé une entité économique. Enfin politique: une entente interviendrait entre les deux pays à condition que ni la Palestine ni Israël n'entrent dans une alliance étrangère sans l'accord de l'autre. Ceci n'eSt qu'une plate-forme minimum. Une fois que la Palestine aurait atteint le niveau économique et social d'Israël, une Fédération plus large et plus importante pourrait se développer progressivement et par consentement mutuel.
Tel eSt le plan que le gouvernement israélien devrait offrir à la nation palestinienne arabe, c'eSt-à-dire aux Arabes résidant actuellement dans les territoires occupés et à ceux qui se trouvent à l'extérieur mais qui ont pleinement le droit de revenir.
Ce plan suscite des doutes et des objections. Certains de mes amis arabes craignent que cette République arabe ne soit pas vraiment libre. Ils redoutent une sorte de BantuStan, semblable aux réserves de Noirs dites " autonomes " des gouvernements racistes d'Afrique du Sud. Tous les projets peuvent bien sûr dégénérer ou être mal utilisés. Le nôtre, en particulier, s'il était proposé et appliqué par un gouvernement anti-arabe pourrait camoufler une expansion coloniale. Mais offert en toute sincérité, il serait réalisé de la même façon. La question eSt de savoir si la République palestinienne eSt susceptible de devenir un partenaire plus ou moins égal d'Israël. Je réponds par l'affirmative. Il eSt vrai qu'aujourd'hui, au bout de vingt ans de domination jordanienne et égyptienne, la rive oueSt du Jourdain et la bande de Gaza sont totalement dépourvues d'induStrie. Mais il faut avoir une vision plus dynamique des choses. La réinstallation des réfugiés, le rétablissement des territoires arabes à leur place naturelle au sein d'un pays unifié donnerait un élan à leur économie. La République palestinienne acquér-