de bataille qui montrent bien que les brigades de combat avaient reçu l'ordre de pousser la population arabe hors de certaines régions et d'équiper ensuite ces régions de dispositifs de défense destinés à repousser une invasion des armées arabes.

Le 15 mai, les armées égyptienne, jordanienne, syrienne, irakienne et libanaise envahirent ce territoire qui avait été la Palestine avec l'intention précise de liquider l'État hébreu. La troisième phase commence avec cette invasion et durera jusqu'à la fin de la guerre en 1949. Les armées arabes se heurtèrent à l'armée de la Haganah qui devait devenir officiellement en juin l'armée de Défense israélienne. Les combats furent interrompus à maintes reprises par des ordres de cessez-le-feu qui venaient des Nations unies mais ces ordres étaient ignorés chaque fois que l'un des deux camps estimait qu'il avait l'avantage.

A ce moment, je crois, l'expulsion des Arabes était devenue le but de Ben Gourion et de son gouvernement. Après que l'État d'Israël eut été installé par la seule force des armes, après l'échec lamentable de l'O.N.U. qui n'avait pas réussi à imposer le partage, l'opinion de l'O.N.U. était devenue négligeable. La paix avec les Arabes semblait hors de question vu la violence de la propagande arabe. Dans une telle situation, des gens tels que Ben Gourion pouvaient facilement croire que la prise de territoires inhabités était d'une part nécessaire pour des raisons de sécurité et d'autre part souhaitable pour l'homogénéité du nouvel État.

Comment cet objeétif devait-il être atteint? Durant cette phase du combat, les véritables massacres furent rares des deux côtés. Il suffisait généralement de tirer quelques salves autour d'un village arabe pour faire fuir ses habitants. Ces gens n'avaient pas connu de guerre depuis des générations. Si l'on en croit la propagande sioniste, les gouvernements et les armées arabes appelèrent les Arabes de Palestine à quitter leurs habitations. Mais cela n'a jamais été prouvé. Erskine Childers qui eSt un écrivain pro-arabe, mais digne de crédit, m'a assuré qu'il avait épluché tous les messages radiodiffusés conservés dans les archives de la B.B.C. sans réussir à y trouver le moindre ordre ou la moindre suggestion en ce sens des Stations arabes au cours de l'année 1948.

Au contraire, il semble bien que les gouvernements arabes aient demandé aux habitants de ne pas s'en aller. Je suis enclin à croire

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