13. Pax Semitica

En 1967, je rencontrai à Paris une personnalité importante du régime égyptien. Un ami commun nous avait ménagé cette rencontre dans un restaurant parisien. Au cours des années précédentes il m'était déjà arrivé d'échanger des points de vue avec des leaders de différents États arabes, tentant de formuler des idées de base pour un accord israélo-arabe. Mais cette rencontre devait être différente des précédentes.

Tout de suite je proposai à mon nouvel ami de dresser une liste de toutes les solutions possibles au conflit israélo-arabe. Si nous analysions chaque solution à tour de rôle nous arriverions peut-être à quelque chose.

Chacun de nous prit une plume et se mit à griffonner sur la nappe de papier qui recouvrait notre table:

1. Annihilation par la guerre,

2. Statu quo,

3. Fédération sémitique.

La solution la plus simple aurait été évidemment la victoire décisive de l'un des deux camps. Si Israël avait pu, par une victoire militaire, obliger les Arabes à accepter son Diktat, c'était une solution. Mais pour cela il lui aurait fallu conquérir tout le monde arabe. C'était hors de question même en tenant compte de la supériorité militaire d'Israël. L'éclatante viêloire de la guerre des Six jours prouve aujourd'hui que nul ne peut diêter la paix par des moyens militaires. Le général Dayan le disait quatre mois

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