de chances pour que les deux Grands mettent fin à leur rivalité au Moyen-Orient mais même dans ce cas, la confrontation israélo-arabe ne ferait que changer d'aspect: elle ne cesserait pas. Simplement au heu de recevoir leurs armements de l'Union soviétique, les Arabes les recevraient de la Chine, ce qui les rendrait autrement plus dangereux.
Une persistante naïveté veut que le conflit ait été créé sournoisement, de toutes pièces, par l'impérialisme anglais et l'intervention américaine et que sans eux nous aurions pu vivre heureux et sans histoire. C'eSt une vue superficielle. Comme nous l'avons dit, le cercle vicieux a été créé par l'affrontement de deux authentiques mouvements nationaux. Des influences ont joué, certes, mais elles n'ont pas créé la situation. Si - par quelque miracle - ces influences disparaissaient demain, la confrontation entre nos deux mouvements persisterait. Il importe donc que la solution soit trouvée par les deux camps eux-mêmes.
La solution que je propose tient en plusieurs étapes. La première comprendrait l'étabHssement d'une fédération entre Israël et la Nouvelle République arabe palestinienne, comme je l'ai exposé précédemment. La réinstallation des réfugiés peut être effectuée par Israël en collaboration avec les Arabes palestiniens, indépendamment de tout contaâ officiel entre Israël et les autres États arabes.
La seconde étape serait la création d'une grande confédération groupant tous les états de la région, 1' " Union sémitique ".
Ces deux étapes ne sont pas contradictoires. Je n'imagine pas la Fédération de Palestine comme une substitution à la paix israélo-arabe. Mais, il sera plus facile de réaliser cette paix si le problème palestinien eSt résolu d'un commun accord puisqu'il eSt la cause et le prétexte de l'attitude agressive arabe à l'égard d'Israël. Dans toutes leurs déclarations, les Arabes prétendent que l'unique but de leur guerre contre Israël eSt " la libération de la Palestine " ou " la restitution de leurs droits aux Arabes palestiniens ". Une fois les Arabes de Palestine libérés et leurs droits restitués, l'obstacle majeur à la paix serait levé. Les leaders arabes qui souhaitent,