à leur grand étonnement, alliés à l'impérialisme occidental et soviétique dans un conflit avec Israël.
La seconde voie convient mieux à la psychologie juive. Elle couperait Israël de la communauté mondiale. Elle pourrait provoquer l'arrêt des fournitures d'armes et le contraindre à compter seulement sur sa force de frappe. Elle pourrait aussi signifier l'arrêt de l'aide monétaire américaine ce qui forcerait Israël à réorganiser douloureusement son économie avec un soutien juif soit très diminué soit très élargi. Mais c'eSt ici qu'intervient la psychologie juive. Pour chaque Juif l'histoire a prouvé de toute évidence que les Goîm (Gentils) quand ils ne haïssent pas les Juifs, restent tout à fait indifférents à leur sort et se réjouiraient plutôt de leur extermination. L'apathie générale pendant les massacres en masse sous Hitler a contribué à raffermir cette conviction. Si maintenant le monde entier se retournait contre Israël pour forcer ce pays à faire ce qui lui semble, à lui, être une atteinte à son existence, eSt-ce que cela ne prouvera pas à quel point cette croyance était fondée? Une telle situation serait même sans doute bien accueillie parce qu'elle confirmerait le bien-fondé de certaines idées. Et comme le disent les psychologues, on eSt toujours satisfait de ne s'être point trompé. C'eSt donc la voie qui semble avoir des chances d'être suivie. L'état d'esprit du pays, durci par l'incessante propagande des " mass media " le jette dans cette direction.
La troisième voie consisterait à créer une situation complètement nouvelle, Israël cette fois prenant l'initiative de la paix direâe avec les Palestiniens (y compris les guérillas) et, à travers eux, avec le monde arabe tout entier.
Je crois pour ma part que c'eSt la seule paix durable. Elle ne serait pas " imposée ", elle ne viendrait ni du dehors ni du dedans. Non seulement elle réglerait tous les problèmes concrets mais elle créerait surtout de nouvelles attitudes d'esprit, une volonté de vivre ensemble, de coopérer, de forger de nouvelles Structures dans la région.
Sans cela quelles sont les perspectives de paix? Une solution imposée, acceptée par nécessité mais qui ne changera pas les points de vue fondamentaux des gens.
Quelles chances aurait-elle de durer? Seule une aCtion direCte,