utiliser des hélicoptères d'attaque, des missiles et des tanks. Mais ils n'ont pas dévoilé leur arme principale: les tireurs d'élite.

Le tireur d'élite est un soldat/policier dont le travail est de tuer. Il est évident que les exercices d'entraînement qui ont précédé cette guerre comprenaient cette méthode de façon importante. Le tireur d'élite est entraîné à observer une foule de manifestants, à choisir une cible, à viser et à atteindre la tête ou le haut du corps. Des balles spéciales sont employées pour être sûr que la victime mourra immédiatement ou à l'hôpital.

Cette méthode est basée sur un principe simple: "faire payer cher", comme les généraux l'ont expliqué dans leur langage particulier. Les concepteurs de cette méthode pensaient que s'ils causaient de lourdes pertes aux Palestiniens, ceux-ci arrêteraient la confrontation et se rendraient.

Au cours de la bataille, les généraux se sont vantés que "si nous l'avions voulu, nous aurions pu en tuer beaucoup plus". Cela est vrai évidemment. Des tirs tous azimuts sur des foules de manifestants auraient pu en tuer des centaines, même des milliers. En outre, il était possible de bombarder les villes et villages palestiniens par avion ou avec de l'artillerie. Mais Ehoud Barak a compris que le prix politique de telles actions serait insupportable. D'autre part, faire entrer des tanks dans les villes palestiniennes aurait coûté trop cher en termes militaires. Dans les rues étroites, les tanks sont vulnérables aux cocktails Molotov. Par conséquent on a préféré les tireurs d'élite.

C'est une stratégie à la fois immorale et imprudente ; immorale, parce qu'elle transforme les soldats et les policiers en tueurs. Bien sûr, la pratique elle-même n'est pas nouvelle. Elle a été utilisée d'abord par Ariel Sharon (le même Ariel Sharon) dans les premières années de l'occupation, lorsqu'il a instauré un règne de terreur dans la Bande de Gaza. Comme il me l'a dit lui-même par la suite, il donnait l'ordre "de ne pas faire de prisonniers". Les Palestiniens pris les armes à la main étaient tués sur place. Plus tard, la pratique a été utilisée par les unités clandestines Mista'arvim (Ceux qui se prétendent arabes), dont le slogan était "tuer d coup sûr". Ceci a été découvert lorsque les

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