amitiés se sont rapidement développées. Tout a été fait à une vitesse surprenante. Les Palestiniens savaient qu'ils pouvaient travailler tant que nous étions là. Ils ont choisi des méthodes de travail qui endommageaient les arbres, frappant les branches, étalant les olives sur des draps de nylon étendus sur le sol afin de ramasser le plus possible d'olives en quelques heures.
A 15 h., alors que nous étions sur le point de finir, nous avons reçu un appel sur le portable. On nous a demandé de venir aussi vite que possible de l'autre côté du village, où une confrontation avec l'armée se produisait. Les villageois voulaient utiliser la présence d'Israéliens (ceux qui étaient venus de Jérusalem) afin de déplacer le barrage installé par l'armée pour les empêcher d'avoir des contacts avec les villages voisins et au-delà. Les Palestiniens avaient pensé que l'armée n'ouvrirait pas le feu en présence d'Israéliens et d'équipes de télévision étrangères. Comme la situation se détériorait rapidement, on nous a demandé de venir pour tenter d'empêcher une confrontation violente.
Nous sommes montés dans le minibus qui nous a conduits dans le village. Le long de la rue principale, il y avait de nombreux enfants. A quelque distance, des enfants jouaient (s'entraînaient?) à se lancer des pierres entre eux. Quelques jeunes se sont proposés pour marcher devant notre bus et dire aux enfants que nous n'étions pas des colons. C'est ainsi que nous nous sommes approchés du lieu de tension quand nous avons été arrêtés par le chef du village et par un jeune homme très autoritaire. Le chef nous a dit que la confrontation était terminée et qu'il nous montrerait l'endroit. Le jeune homme a dit que la confrontation continuait et que nous ne devrions pas aller plus loin. Il était clair que c'était lui le patron. Il nous a fortement suggéré de prendre le chemin par lequel nous étions venus. Mais d'abord il a fait un bref discours, passionné, dans lequel il qualifiait Ehoud Barak de noms peu flatteurs du monde animal.
Le chef du village s'est proposé pour nous indiquer le chemin, pour que nous puissions voir l'endroit depuis la position de l'armée à partir de la route principale. Mais, alors que