Par téléphone, nous avons appris que deux militants du groupe de Jérusalem avaient été arrêtés pendant l'incident du barrage. (Aucun des deux n'appartenait à La Paix Maintenant, comme cela a été dit par erreur sur la première chaîne israélienne. La Paix Maintenant n'avait pas pris part aux événements de la journée).
Voilà à quoi ressemble la réalité de l'occupation en novembre 2000.
Nous sommes rentrés chez nous, fatigués mais contents, comme on dit. Il était 4 heures de l'après-midi, l'heure où les tirs commencent habituellement.
Pour moi, ce fut une longue journée. Un de mes vieux amis m'avait invité à un grand dîner à Césarée. L'élite de l'élite était là, financiers, médecins, hauts fonctionnaires, gens des médias, artistes. Nourriture merveilleuse, excellents vins. Je n'avais plus de force pour discuter. Donc je restais en retrait, je regardais et je songeais à ce qui s'était passé ce jour-là à Harès, à des annéeslumière de distance.
A minuit, sur la longue route du retour, j'ai appris aux informations qu'une femme colon avait été légèrement blessée par des pierres près du village de Harès.