Palestine. En tant que citoyens palestiniens, ils pourront y bâtir leur vie soumise aux lois et aux décisions de leur gouvernement.
Pour absorber un grand nombre de ces réfugiés de retour et leur fournir logement et emploi, l'Etat de Palestine doit recevoir des compensations adéquates de la part du fonds international et d'Israël. Israël doit également transférer les installations intactes au gouvernement palestinien après le retour des immigrants en territoire israélien. Après avoir pris des décisions concernant le partage juste et équitable de l'eau et d'autres ressources entre Israël et la Palestine, cette absorption à grande échelle doit aussi être prise en compte.
Si la frontière entre la Palestine et Israël est ouverte à la libre circulation des personnes et des marchandises, suivant les principes de coexistence pacifique entre bons voisins, les anciens réfugiés, en tant que citoyens palestiniens, auront la possibilité de se rendre dans les lieux où leurs ancêtres ont vécu.
Afin de rendre possibles la guérison des blessures psychologiques et la réconciliation historique, on ne peut pas empêcher le retour d'un nombre approprié de réfugiés dans l'Etat d'Israël. Le nombre exact doit être décidé par une négociation entre Israël et la Palestine.
Cette partie du plan risque de susciter une forte opposition en Israël, aussi bien à droite qu'à gauche.
Cependant, ce retour limité est l'achèvement de la reconnaissance de principe du droit au retour et l'acceptation de la responsabilité pour les événements passés. Comme nous allons le voir ci-dessous, cette opposition est irrationnelle et elle est une expression de vieilles craintes qui n'ont aucune base réelle.
Le gouvernement d'Israël a récemment offert de reprendre quelques milliers de réfugiés (on a parlé de 3 000) annuellement dans le cadre du "regroupement familial". Cela est une erreur. Au contraire, c'est le retour ouvert dans le cadre du droit au retour qui est nécessaire comme acte symbolique de réconciliation. Le nombre mentionné est ridicule, évidemment.