commandements sur la coordination des questions de sécurité (security coordination). Les officiers palestiniens ne voulaient pas y aller sachant que la rue palestinienne condamnerait une telle rencontre alors qu'Israël était en train de "liquider" les militants palestiniens, bombardant les villes palestiniennes avec des hélicoptères et des tanks, démolissant les maisons et arrachant les arbres en grand nombre.

Cependant, Arafat ordonna aux commandants palestiniens d'assister à la rencontre, qui eut lieu (en dépit des démentis) à la résidence de l'ambassadeur américain à Herzlia. Les voitures de l'ambassade américaine vinrent chercher les trois chefs de la sécurité de la bande de Gaza - Amin Al-Hindi, Muhammad Dahlan et Abd-el-Razed Majeidi - au point de contrôle d'Erez. Après la rencontre, qui n'aboutit à aucun accord, les voitures de l'ambassade américaine les reconduisirent tous les trois au point de contrôle ainsi que leurs gardes du corps.

A Erez, il y a un contrôle israélien et un palestinien, séparés l'un de l'autre par une centaine de mètres. Entre les deux, on doit marcher. Tout cet espace est bien éclairé et dominé par les tours de contrôle israéliennes armées de mitrailleuses. Les membres de la délégation palestinienne descendirent des voitures américaines du côté israélien et marchèrent le long du chemin éclairé vers le contrôle palestinien. Là, leurs voitures les attendaient. Avant qu'ils n'aient pu y entrer, on fit feu sur eux de plusieurs directions. Les membres de la délégation se couvrirent pendant que leurs gardes du corps répondaient aux tirs. Trois d'entre eux furent blessés.

Les fusillades se poursuivirent pendant trois heures. Les membres de la délégation palestinienne appelèrent Arafat à Ramallah avec leurs téléphones mobiles et celui-ci entreprit une tournée frénétique de communications avec le roi Abdallah, le président Moubarak, l'Union européenne et le secrétaire d'Etat américain. Colin Powell appela immédiatement Ariel Sharon, utilisant, semble-t-il, un langage très ferme. Sharon donna des ordres pour que cessent les tirs.

Les médias israéliens traitèrent l'événement - si l'on peut dire - comme un incident marginal. Après tout, des fusillades, il

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