elle devient un message dangereux: Ne faites pas confiance aux goys.
Quelques jours après la Pâque vient le Jour du souvenir de l'Holocauste, occupant tous les médias pendant trente heures et plus, laissant tout le reste de côté. Des dizaines de cérémonies officielles emplissent les écrans de télévision. Tous les lieux de loisirs sont fermés. A 10 heures du matin, le pays se met au garde-à-vous, tout le monde se fige là où il se trouve.
Environ 6 millions de juifs ont été exterminés par les nazis. Beaucoup furent exécutés par les commandos SS Einsatzkommandos, beaucoup furent gazés dans les usines de la mort, beaucoup moururent de faim et de maladie dans les ghettos fermés. Ce n'est pas le seul génocide du XXe siècle, ni le seul génocide perpétré par les nazis. Mais les juifs affirment avec vigueur, non sans raison, que la destruction des juifs est tout à fait unique.
La mémoire de l'Holocauste est considérée comme un devoir moral envers les victimes, mais c'est également un instrument politique et de propagande puissant. Ceux qui n'ont pas commis de meurtre ont aidé les meurtriers. Ceux qui ne l'ont pas fait sont restés silencieux. L'Holocauste est évidemment unique, mais il n'est qu'un maillon d'une longue chaîne de persécutions, et pas le dernier. Même un juif qui vit en sécurité à Miami sait au fond de son coeur que cela peut lui arriver aussi. Donc il doit soutenir Israël, l'abri sûr pour les victimes futures. Ne faites pas confiance aux goys.
Le professeur Yeshayahou Leibovitz, lui-même juif pratiquant, disait que la religion juive est morte, et que l'Holocauste est la nouvelle religion unissant tous les juifs du monde. Après tout, chaque juif - même un de ceux habitant à l'époque en Palestine, ou au Maroc, ou au Canada - sait que s'il était tombé aux mains des nazis, lui aussi aurait fini dans les chambres à gaz d'Auschwitz.
Politiquement, la mémoire de l'Holocauste est vraiment un puissant instrument. On prétend en Israël que les Palestiniens ne se soulèvent pas contre l'occupation israélienne mais perpétuent simplement les actes des nazis. Yasser Arafat est le