automatiquement. Qu'il y ait eu ou non intention préalable, quand l'occasion se présentait, on la saisissait.
Maintenant Ariel Sharon dit que l'actuelle confrontation ("/a violence arabe") est une continuation de la guerre de 1948. Sharon était soldat dans la guerre, donc il sait ce qui s'est alors passé. Traduction: la possibilité d'un nettoyage ethnique est effectivement en train de planer quelque part dans l'air.
Il n'est pas nécessaire pour Sharon et Pérès de s'asseoir et de prendre une décision officielle. Il suffit de dire à l'armée que chaque officier a "carte blanche" comme il leur a déjà été dit. Il n'y a besoin de rien de plus. Quand l'occasion se présentera, cela peut arriver.
Ces derniers jours, une question a surgi dans plusieurs médias: Israël a-t-il intérêt à une intensification de la confrontation? Les commentateurs qui posent cette question montrent les faits, mais ils pensent aux motivations. Les faits disent qu'il existe actuellement une féroce compétition entre les officiers de l'armée, particulièrement les commandants de brigade et de bataillon pour savoir lequel est à l'origine de l'escalade. Elle est orchestrée par Shaul Mofaz, le chef d'étatmajor, qui lui-même est poussé par Ariel Sharon et son homme de main, Fouad Ben Eliezer.
Le processus d'escalade est manifeste. D'abord on a utilisé des tireurs pour tuer des manifestants sans armes. Puis on a engagé des hélicoptères, des tanks et des canons. Maintenant des avions de combat sont envoyés en action. Les incursions en territoire palestinien sont devenues une routine. Des actes comme le meurtre de cinq policiers endormis à Beïtouna et le bombardement de neuf gardiens de prison à Naplouse sont annoncés à la télévision comme un bulletin météo même s'ils sont susceptibles de réapparaître un jour dans l'acte d'accusation d'une cour internationale pour crimes de guerre.
Qu'est-ce qui motive Mofaz et ses officiers? La réponse naïve est qu'ils agissent comme tous les officiers dans n'importe quelle guerre coloniale. Les généraux, face à un soulèvement populaire, ne comprennent pas le phénomène et ne sont pas formés pour le traiter. Ils sont perdus. Leur seule réponse est la