livre Lénine ne vit plus ici (publié seulement en hébreu), j'ai été étonné par le racisme anti-musulman, anti-arménien, antigéorgien que je rencontrais partout à Moscou. A ce moment-là, j'ai écrit que rien n'avait été légué par le bolchevisme qu'un nationalisme extrême, totalitaire, raciste et anti-démocratique. J'ai inventé une formule: "Bolchevisme moins marxisme égale fascisme".
(A propos, 70 ans d'endoctrinement communiste dans les écoles soviétiques ont disparu sans laisser de trace. Il pourrait être intéressant pour notre ministre de l'Education Limor Livnat et tous les autres bolcheviques de notre gouvernement, qui croient que les écoles peuvent "instiller des valeurs idéologiques", de méditer ce fait).
Le million d'immigrants de l'ex-Union soviétique sont une partie de cette Russie. Comme tous les nouveaux immigrants, ils apportent avec eux leur vision du monde héritée de leur précédente patrie et ils l'appliquent automatiquement à leur nouveau cadre. Grand Israël à la place de grande Russie, Arabes au lieu d'Ouzbeks et de Tatares: tout est semblable.
L'ennui est que les "Russes" peuvent décider du destin de la nation dans les futures élections comme ils ont déjà fait dans le passé.
Cependant, le nationalisme n'est pas la seule composante de l'âme russe. Il y a un profond désir de paix (mir), né des souvenirs de l'invasion meurtrière nazie, et peut-être de la guerre napoléonienne. Il y a aussi une profonde antipathie pour la contrainte religieuse, surtout de la part des centaines de milliers de chrétiens qui sont venus ici en vertu de la "loi du retour". Et toutes ces tendances sont en train de se combattre l'une l'autre dans les cœurs des nouveaux immigrants, et la nouvelle gauche israélienne peut influencer le résultat.
Le cocktail israélien contient un million de personnes religieuses de toutes nuances, presque toutes de droite. Il y a un million de citoyens arabes, presque tous de gauche. Nous ne devons, en aucune circonstance, nous résigner à ajouter un million de Russes au camp de la droite. Nous devons lutter pour leurs âmes.