assistant personnel du président Clinton pour le Moyen-Orient, qui a pris part à toutes les délibérations à Camp David. Il témoignera des faits suivants, parmi d'autres:
- Avant le sommet, Barak est revenu sur sa promesse de transférer à l'Autorité palestinienne le village d'Abou Dis et deux autres villages près de Jérusalem, en dépit du fait que Clinton avait personnellement transmis cette promesse à Arafat. Barak a également refusé d'honorer les obligations d'Israël résultant des accords antérieurs: le troisième redéploiement de presque toute la Cisjordanie, la libération des prisonniers palestiniens, etc. Cela a rendu Clinton furieux contre Barak à plusieurs occasions.
- Avant le sommet, Barak a poursuivi l'extension des colonies et la construction des routes de contournement à un rythme effréné, détruisant ainsi toute trace de confiance des Palestiniens dans ses intentions.
- Avant et pendant le sommet, les Palestiniens ont non seulement abandonné 78% de la Palestine sous mandat mais ont également admis l'annexion à Israël de "blocs de colonies" et des quartiers juifs construits dans Jérusalem-Est occupé. Ils ont également accepté le principe que le droit au retour soit appliqué sans menacer les intérêts démographiques et sécuritaires d'Israël. Aucun autre gouvernement arabe n'avait jamais accepté de telles concessions.
- En échange des blocs de colonies, Barak a offert aux Palestiniens des zones équivalant à 1/9 du territoire devant être annexé, sans préciser où.
- Pendant le sommet, Barak n'a présenté aucune proposition écrite ni précisé les détails de ses propositions orales, et, surtout, il n'a révélé ni à Arafat, ni même à Clinton ses idées concernant un règlement final. En retour, Arafat n'a présenté aucune proposition, de telle sorte qu'en pratique il n'y a pas eu de négociation du tout.
- Clinton pense comme Arafat que Barak est "politiquement incompétent, décevant et dénué de toute chaleur humaine", mais, en dépit de cela, il croyait que Barak voulait la paix. Arafat croyait que Barak ne voulait pas la paix, qu'il voulait seulement