28 juillet 2001
Il n'y a pas de loi internationale contre la bêtise. Par conséquent, Karmi Gilon ne peut pas être poursuivi de ce fait.
Les actions stupides de l'ambassadeur ("aller-retour") commencent avec son acceptation de devenir ambassadeur d'Israël au Danemark comme premier choix. Le Danemark est un pays très susceptible. Pour certaines raisons, les Danois n'aiment pas la torture, pas plus qu'ils n'aiment les tortionnaires. Pourquoi une personne qui a dirigé les services de sécurité israéliens (surnommés Shin-Bet ou Shabak, à cause de leurs initiales en hébreu), à un moment où ils pratiquaient la torture à grande échelle, insiste-t-elle pour servir au Danemark plutôt qu'ailleurs? Pourquoi ne se serait-elle pas contentée d'un poste d'ambassadeur au Guatemala ou au Congo?
On pourrait l'énoncer de cette façon: Tôt dans la vie une personne doit décider de ce qu'elle veut devenir plus tard: elle peut devenir soit un shin-betnik soit un ambassadeur au Danemark. Elle ne peut pas devenir les deux.
Mais Gilon a accepté le job. Ce fut la folie N°l. Elle n'était rien comparée à la folie N°2: après que le tollé au Danemark eut déjà débuté, Gilon entreprit d'expliquer à ces Danois à l'esprit lent que torturer des Palestiniens était non seulement extrêmement important mais aussi que le Shin-Bet serait bien avisé de le faire de nouveau (à supposer qu'il ait réellement cessé de le faire).
Le tollé général qui en est résulté a incité le gouvernement danois à envisager l'arrestation de Son Excellence à son arrivée.
La seule chose qui reste à faire pour l'ambassadeur maintenant est de se casser la jambe diplomatiquement, afin d'être