cette folie: le Mont du Temple, le Saint Sanctuaire, le Dôme du Rocher, Al-Aksa. C'est là que la danse des démons a débuté, là où Ehoud Barak et Shlomo Ben-Ami ont lâché Sharon. Et c'est là qu'elle va se terminer dans un bain de sang régional. Je ne sais pas quand cela va se produire. Mais à partir de cette semaine, je suis convaincu que cela se produira, si le monde ne frappe pas avec un point de fer sur la table de Sharon.
Quels seront les complices de ce crime? Uzi Landau, le fanatique souriant, une petite brute de droite déguisée en être humain civilisé? Ehoud Olmert, maire de Jérusalem-Ouest et gouverneur militaire de Jérusalem-Est, un maire faisant la guerre à la moitié de sa ville, un politicien cynique comme il n'y en eut jamais, un homme sans principes qui marche sur les corps humains sur sa route vers le pouvoir (voir l'incident du tunnel19)? Le ministre de la Défense Benjamin Ben Eliezer, un homme pour toutes les saisons et pour toutes les politiques, dont le seul intérêt est lui-même? Shimon Pérès qui conteste toujours les actions de Sharon et le sert toujours fidèlement? Abraham Burg, qui espère devenir président du Parti travailliste, qui se réjouissait avec nous sur les marches de la Maison de l'Orient le jour d'Oslo et qui aspire maintenant à rejoindre le gouvernement Sharon? Tout en haut de la pyramide: Sharon lui-même, déterminé à fermer toute porte et toute fenêtre qui pourrait servir d'ouverture, non seulement pour maintenant mais pour toujours, afin d'"hériter de la terre" et de la remplir de colonies comme s'il était commandé par un dieu en qui il ne croit pas? Et, en arrière-plan, Benjamin Netanyahou qui tente de déborder Sharon sur sa droite, le conduisant à aller encore plus à droite?
Vraiment, un petit pas dans l'occupation, un pas de géant vers le désastre...
19.Des travaux de percement d'un tunnel sous l'Esplanade des Mosquées (en invoquant des prétextes archéologiques) dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 septembre 1996 ont provoqué une manifestation palestinienne qui a été violemment réprimée.