18 août 2001

Une gifle

Un homme d'âge moyen s'approche du point de contrôle de l'armée. Trois soldats qui s'ennuient le regardent. L'un, probablement le responsable, qui se trouvait à deux ou trois mètres, s'approche de lui et le gifle.

Quelques heures plus tard, cette scène est montrée à la télévision en Israël et dans tous les pays arabes. Il se trouve que l'homme frappé était un reporter de la télévision égyptienne qui se rendait à une conférence de presse.

Le MFID (Menteur des Forces israéliennes de Défense, un officier anonyme chargé d'inventer des prétextes aux fautes de l'armée) a donné la réponse habituelle: l'homme avait provoqué et insulté les soldats. Le soldat a reçu une espèce de sanction avec sursis, probablement pour avoir donné la gifle devant une caméra. On peut supposer qu'il aura vite de l'avancement.

Qu'y a-t-il de si particulier dans cet incident? Seulement la présence d'une équipe de télévision étrangère et le culot incroyable du soldat qui s'est conduit de cette façon sans d'abord s'assurer qu'aucune caméra n'était présente. A part cela c'était un incident banal. Des choses comme cela - et même pires - se produisent quotidiennement à des dizaines de points de contrôle sur tous les territoires occupés: harcèlement routinier, "afin de tromper l'ennui", comme l'a récemment expliqué un soldat à propos d'un autre incident.

Gifler. Frapper. Contraindre les gens à rester debout pendant des heures sous un soleil brûlant. Contraindre les gens à rester assis pendant des heures dans leur voiture au soleil avec les vitres fermées. Prendre les clés de voiture ou les cartes d'identité. Crever les pneus. Retenir des femmes près d'accoucher qui se rendent à l'hôpital. Retenir des enfants cancéreux qui vont se faire soigner. Retenir des insuffisants rénaux qui se rendent à la dialyse. Voler de l'argent et des bijoux. Alors qu'y

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