misérables petites structures. Dans chacune d'elles, la nation dominante était obsédée par le nombre de ses membres et par l'oppression des minorités. Les Polonais opprimaient les Ukrainiens, les Lithuaniens opprimaient les Polonais, les Tchèques opprimaient les Allemands, les Autrichiens opprimaient les Slovènes, les Serbes opprimaient les Croates, et tous opprimaient les juifs. Tous ces peuples en souffrent encore.
Le culte de la démographie a atteint son paroxysme sous les nazis. On peut énoncer une formule: Politique plus Biologie égale Fascisme (P+B=F). En dehors de son fantasme antisémite, Hitler était principalement obsédé par la croissance des peuples slaves dont il craignait qu'ils étouffent les Allemands. Il a programmé l'éradication des Slaves afin de créer un espace vital dans lequel les Allemands pourraient de nouveau se multiplier. La folie démographique a créé beaucoup de Himmler.
Tout ceci appartient à un sombre passé. Un Etat moderne, comme les Etats-Unis, a abandonné ce genre de calcul. La nation moderne se libère des standards du XIXe siècle et apprend à intégrer les "étrangers" en dépit des Le Pen, Haider et autres. Mais en Israël, apparemment, les choses vont en sens inverse. Nous marchons résolument à reculons.
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La combinaison de politiciens incapables et de démographes délirants a donné naissance à l'idée de "séparation unilatérale", qui pourrait facilement remplir quelques pages de plus de la Marche de la folie de Barbara Tuchman. Même une analyse superficielle suffira à démontrer le caractère dément de cette idée.
Où sera situé le mur israélien? Apparemment, c'est une question à laquelle il est facile de répondre: entre nous et les Palestiniens, du nord au sud.
Evidemment, il ne suivra pas la Ligne Verte. "Nous ne reviendrons jamais aux frontières d'avant 1967", a promis Ehoud Barak tout au long de sa courte carrière de Génie National. Bien sûr que non! Les séparateurs annexeront les "blocs de colonies"